Moules marinières et country frites

20 septembre 2008

Il y a eu un bout de soleil qui est sorti, ça reste frais mais c'est tout de suite plus convivial, ça motive à aller mettre son nez dehors voir si l'automne arrive à creuser son trou au milieu de l'été-hiver sans transitions qu'on a connu part ici. Bien à l'abri, derrière les fenêtres, c'est facile aussi de se rappeler l'été tout proche où l'on allait gambader en T.shirt et pantalons légers à la Roche aux Fées. Et bizarrement, ça m'a donné une envie irrépressible de moules-frites.

Je ne voulais pas faire des frites. Il faut des tonnes d'huile, ça me dérange et comme je n'ai pas de friteuse, l'odeur s'incruste partout.
J'ai donc fait des frites à ma manière, au four. Les mauvaises langues diront que j'ai fait en fait des country potatoes. Parlez, parlez, c'est mon blog et j'ai décidé que c'étaient des countrys frites.

J'ai épluché et découpé avec amour 6 petites pommes de terre roses dans la fleur de l'âge. Je les ai lavées, séchées, ça permet de faire partir l'amidon et comme ça, ça ne colle pas dans le plat.
Je les ai transvasées dans un plat à four, un tit coup de sel, un tit coup de poivre, du thym et du paprika pour faire une jolie couleur, j'ai arrosé d'huile de tournesol et hop, à four chaud, jusqu'à ce qu'elles soient bien dorées en n'oubliant pas de les retourner de temps en temps pour que ces damoiselles soient bronzées de tous les côtés.
C'est tout con à faire et du coup, pendant que ça cuit quasi sans surveillance, on peut passer à la phase moules.
Pour les moules, j'ai commencé à attraper un oignon de belle taille, un de ces oignons adolescents qui n'a pas eu le temps de choper une forte odeur et de faire piquer les yeux de trop.
Je l'ai débité en quarts de rondelle et l'ai mis à feu doux dans un fond d'huile (toujours tournesol). J'ai rajouté du thym en branche et deux gousses d'ail pelées entières.
J'ai fait fondre le tout sans coloration. J'ai mouillé avec 25 cl de vin blanc et j'ai laissé réduire pépère, le temps de gratouiller les moules sous l'eau pour leur faire les fesses roses ( et virer les coquillages parasites et la barbe velue ). J'ai juste assaisonner avec du poivre et du persil, pas de sel.
Quand le vin blanc a bien réduit, j'ai débarrassé la sauce dans un bol et à la place, j'ai mis les moules en poussant le feu à fond les manettes. Là, il faut laisser les moules s'ouvrir de béatitude et les remuer avec une cuillère en bois pour qu'elles s'ouvrent toutes correctemement.
Quand elles ont commencé à bien s'ouvrir, j'ai rajouté les oignons au vin blanc.

La magie s'est opérée, les goûts ont fusionnés..........

Verdict : Gnark, gnark, trop bon. La mer à la maison. L'été dans l'automne. Les vacances dans le week-end. Les lundis au soleil. Un bon moment pour échapper à l'hiver.